Tueuses
Du crime au féminin : clinique, faits divers et thrillers
Des histoires de femmes qui ont tué leurs époux, leurs amants, leurs enfants ou leurs mères et conduisent l’autrice à en déduire les spécificités du meurtre au féminin.
Les femmes tuent six fois moins que les hommes et ce fait social n’a pas changé avec les progrès de l’égalité entre les sexes : les femmes résistent au crime.
À partir d’entretiens psychanalytiques menés dans une unité hospitalière réservée aux détenus, Geneviève Morel se demande si le crime a un genre. Cela n’a rien d’évident car si les mobiles tragiques semblent universels, ont-ils la même valeur pour une femme et pour un homme ?
L’autrice fait confiance à la parole de celles qu’elle écoute, aux mots par lesquels ces femmes nomment, après coup, l’enjeu de leur crime. Chaque histoire singulière est mise en résonance avec un film dont l’héroïne est une tueuse. Grâce à l’intuition du cinéaste, qui simplifie l’enchevêtrement des données souvent inextricables d’un fait divers, le scénario éclaire la clinique rare du meurtre féminin, comme si la caméra révélait l’inconscient.
Les spécificités du crime au féminin se déduisent des histoires de ces femmes et des logiques singulières de leurs passages à l’acte.