Le corps à la mode ou les images du corps dans la psychanalyse
Alors que s’effondre l’idée d’une identité du sujet à portée universelle (nationale, politique, familiale ou autre), nous cherchons désespérément un appui sur quelque chose qui nous appartienne en propre, sans aucune contestation possible. Or, le corps semble répondre à cette exigence contemporaine : habeas corpus. De croire que nous l’avons, nous en venons même à imaginer que nous le sommes : nous sommes cette image que nous renvoie le miroir, flatteuse ou désespérante, jamais indifférente.
La mode nous offre cette identité singulière, changeante, et en même temps universelle, à laquelle nous aspirons tant. Elle nous fait désirer, elle nous rend (croyons-nous) désirables. De la mode nous voici insensiblement amenés au symptôme, le signe de ce qui ne va pas dans le réel et qui touche toujours au corps, et donc à son image, puisque c’est tout ce que nous en appréhendons. Nos symptômes, ces « événements de corps », disait Lacan, s’enracinent dans l’imaginaire contemporain. Loin d’être intemporels, ils empruntent leur « enveloppe formelle » à des courants sociaux qui les façonnent, à des modes.
Avec la participation de Parveen ADAMS, Sylvie BOUDAILLIEZ, Lucile CHARLIAC, Anouchka GROSEFranz KALTENBECK, Diana KAMIENNY-BOCZKOWSKI, Meltem KUTAHNECI, Darian LEADER, Brigitte LEMONNIER, Corinne MAIER, Sophie MENDELSOHN, Geneviève MOREL, Monique VANNEUFVILLE, Martine VERS, Diane WATTEAU, Benjamin WEIL, Frédéric YVAN