Sexe, savoir et pouvoir
Comment la clinique analytique affronte-t-elle ce qui nous dépasse dans le sexe, le savoir et le pouvoir ? En quoi les évolutions de la théorie nous permettent-elles de nous orienter dans l’écheveau formé par ces trois concepts noués par le langage et l’écriture ? Le savoir s’appuie sur le langage. Le pouvoir n’est pas pensable sans l’usage du signifiant, ce dont Lacan tient compte avec son concept du « signifiant maître », qui à la fois représente le sujet et est au service de l’ordre dominant. Les hommes et les femmes ne se rapportent pas de la même façon au langage : les femmes ne se rangent pas à part entière dans le domaine défini par la fonction phallique, censée soumettre tout un chacun à sa législation castratrice. Tout choix reposant sur un acte de langage, le signifiant accorde à une femme – ou un homme – une marge de liberté pour choisir son sexe malgré l’anatomie de son corps (ce qui ne veut pas dire qu’il ou elle en fasse abstraction). Pourquoi souhaiter donner au savoir le privilège sur les deux autres ? Un savoir peut-il exister sans pouvoir ? Le sexe lui aussi, par le biais de la libido, participe à la production de savoirs (sublimation ou symptôme créateur – « sinthome »).
Avec la participation de Catherine ADINS, Isabelle BALDET, Sylvie BOUDAILLIEZ, Annie BOURGOISAline BOURJOT, Nestor BRAUNSTEIN, Diana CAINE, Boris CHAFFEL, Lucile CHARLIAC, Caroline GAULT, Sibylle GUIPAUD, Marcela IACUB, Franz KALTENBECK, Sigalit LANDAU, Christine LOUCHARD CHARDON, Sylvain MASSCHELIER, Michael MEYER ZUM WISCHEN, Geneviève MOREL, Yves MORHAIN, Monique VANNEUFVILLE, Antoine VERSTRAET, Diane WATTEAU